Selon un adage célèbre en matière de bourse, il faut acheter au son du canon, et vendre au son du clairon.
C’est une formule qui revient à dire qu’il est souhaitable d’acquérir un titre financier à potentiel lorsque le marché s’en détourne, puis de le vendre en réalisant une plus-value quand il est porté par un courant acheteur.
Plusieurs indicateurs peuvent permettre de repérer les titres qui ont du potentiel et ceux qu’il faut céder. Pour déterminer le moment où il faut acheter des actions, prenez en compte le Price Earning Ratio (PER).
Pour choisir le moment opportun pour vendre des actions, il faut considérer les événements économiques et les seuils techniques.
Sommaire :
Le moment pour vendre ou acheter en bourse : environnement économique
Les crises en matière de finances sont rarement anticipées malgré qu’elles soient précédées par une période d’euphorie et un recours à l’endettement généralisé. Un krach se traduit par l’effondrement des cours qui surprend tous les opérateurs en créant un mouvement de panique.
Plusieurs indicateurs peuvent expliquer un krach : l’endettement des entreprises, l’excès d’optimisme dans les indicateurs tactiques, la forte hausse des primes de risque de crédit, le marché soutenu par un nombre de titres décroissants…
Lorsque tous ces voyants passent au rouge, elles constituent les signes avant-coureurs d’une crise financière. Ils restent compliqués à prévoir pour les investisseurs particuliers, qui sont moins bien informés que les professionnels.
C’est pour cette raison que les actionnaires individuels ont intérêt à consulter régulièrement les sites d’informations économiques et évaluer la « psychologie » des marchés. Bien que la conjoncture soit bonne ou mauvaise, la foule des investisseurs est entraînée par les flux qui débordent la psychologie de chaque individu.
Dans ce cadre, lorsque les acteurs économiques se mettent à acheter de façon moutonnière, la prudence est de mise.
Quand faut-il acheter des actions ?
Sauf à tester l’ensemble du marché à partir d’un tracker qui reproduit un indice (CAC 40), la première tâche que vous devez faire consiste à repérer des titres que vous avez l’intention de mettre en portefeuille du fait de leur valeur intrinsèque.
Il vaut mieux acheter un titre dont les multiples de valorisation ne sont pas élevés. Patientez en attendant une consolidation ou un creux de marché avant de se porter acquéreur.
Acheter des actions : l’indicateur qui doit être pris en compte
Le Price Earning Ratio (PER) d’un titre s’obtient en rapprochant le bénéfice de la valeur boursière de la société dont il est question. Cet indicateur sert à vous indiquer combien de fois le bénéfice par action est contenu dans le cours.
Il est conseillé d’acheter une action lorsque vous remarquez que son PER est bas, puisqu’elle sera meilleur marché.
La prime de risque d’une action représente l’écart de rendement attendu par rapport à un actif déclaré sans risque. C’est le surcroît de rémunération que l’actionnaire doit attendre d’un titre financier.
Lorsque le niveau de cette prime bondit comme ce fut le cas en 2008 après la faillite de Lehman Brothers, cela montre que le mouvement d’aversion au risque a augmenté considérablement. Cela fait partie des signaux négatifs dont vous devriez tenir compte.
Au moment de grande euphorie, la prime de risque s’éclipse ou devient même négative à cause d’une frénésie d’investissement. Ce signal peut augurer une crise.
Vous pouvez procéder au calcul du rendement d’une action en rapportant le dividende par action lors de la bourse du titre. Ce pourcentage représente le revenu annuel que l’action rapporte à l’actionnaire. Si ce rendement est élevé, c’est un indicateur positif.
Il faut prendre le temps d’examiner les « fondamentaux » de la société : les perspectives de croissance, les perspectives d’évolution du bénéfice par action…, avant de passer à l’achat.
Quand faut-il vendre ses actions ?
Il faut que vous considériez deux grands paramètres que sont les évènements économiques et les seuils techniques.
Concernant les événements économiques, ils concernent le calendrier économique et les actualités de la société émettrice (publication du résultat…). Ces évènements économiques peuvent causer des mouvements de cours.
Par rapport aux seuils techniques : il peut s’agir des niveaux de supports et celles de résistances dégagées par l’analyse graphique. Si vous remarquez qu’il est impossible de franchir une résistance, c’est le signe avant-coureur d’un retournement de tendance. C’est un indice de vente.
Certains indicateurs financiers sont à prendre en compte. Si le PER d’une action flambe, il est temps de se demander s’il ne faudrait pas la céder.
Le secret est qu’il ne faut pas être gourmand : il faut vous fixer un objectif de cours, ou définir le niveau auquel vous estimez que la plus-value réalisée justifiera une cession. Vous pouvez prendre un niveau de 15 % sur 12 mois.
Un bon investisseur ne doit pas tergiverser ou hésiter à vendre des actions dont le cours stagne ou a beaucoup régressé. À cet égard, établissez une limite de perte et essayez de vous y tenir. Cela représente une bonne manière de vous mettre à l’abri.
Il faut éviter de vendre sous pression, en vous laissant contaminer par la psychologie de marché. Avant de penser à céder un titre, un bon investisseur a intérêt à s’assurer si les fondamentaux de l’entreprise émettrice ont changé.
Quelles sont les différentes techniques pour vendre ses actions au moment opportun ?
Vous pouvez vous baser sur deux grandes techniques de vente :
- Défensive appelée stop loss ;
- Offensive appelée take profit.
Il existe plusieurs dérivés de ces deux techniques. Pour des raisons de simplicité, ces deux techniques sont les plus recommandées.
La vente défensive fait référence à une vente ayant pour principal objectif de vous protéger.
Elle cristallise une position perdante, mais vous permettra tout au moins de :
- Sécuriser le reste de votre capital ;
- Cantonner vos pertes.
La vente offensive vous permet de formuler une position gagnante. Elle vous donne la possibilité d’encaisser vos gains.
Que veut dire une vente défensive ?
Une vente défensive est une vente qui se fait automatiquement lorsque les cours atteignent un certain seuil.
C’est un outil qui peut vous être utile, car il permettra d’éviter de subir une grosse baisse des cours sur l’un de vos actifs. Pour placer cet ordre de vente, vous devez déterminer ce fameux seuil. Il existe plusieurs méthodes de calcul pour déterminer ce seuil.
Il faut éviter de fixer le seuil de vente au sentiment ou au hasard. Il doit être bien analysé par rapport à votre actif. Vous devez personnaliser chacun des seuils à partir de chaque actif différent.
L’une des solutions la plus simple et la plus efficace est de placer votre stop loss (votre ordre de vente défensive dans le jargon de la bourse) au niveau le plus bas de la séance avant un breakout ou sur un dernier creux.
Si ce seuil est atteint à un instant donné, l’ordre sera exécuté automatiquement sur les marchés boursiers. Toutes vos actions seront vendues immédiatement.
Que veut dire une vente offensive ?
Il est intéressant de vendre de manière offensive pour :
- Éviter les baisses de régime, voire les baisses qui viennent avaler une grande partie de vos plus-values latentes ;
- Sécuriser vos gains et ne pas vous reposer sur des gains virtuels qui ne permettent pas de vous enrichir ;
- Réallouer votre capital sur d’autres opportunités.
Vous avez le choix entre trois techniques pour effectuer une vente offensive :
- Multiple de R ;
- Chandelier ;
- Palier avec nouveau plus bas.
